Plusieurs publications incluaient des témoignages anonymes et des séquences dont l’authenticité est difficile à vérifier. Ces accusations ont eu un impact immédiat et significatif sur l’opinion publique. Elles ont amplifié le sentiment de méfiance et d'indignation parmi des électeurs. Certains experts en communication politique estiment que cette stratégie vise à délégitimer les résultats des élections en semant le doute dans l’esprit des citoyens.
Une analyse des preuves présentées révèle en effet de nombreuses lacunes. Les témoignages et accusations anonymes, bien que potentiellement vraies, manquent de corroboration solide et indépendante. Des organisations opérant dans la surveillance des élections et des observateurs internationaux présents sur le terrain, pour ne parler que de la Capitale, n'ont jusqu'ici corroboré aucun de ces cas. Ce qui fait dire de prime abord que ceux-ci relèvent de la désinformation et d'amplification de rumeurs non fondées.
Face à ces accusations, des représentants du camp gouvernemental ont condamné ce qu'ils appellent une campagne de désinformation, destinée notamment à déstabiliser. Le gouverneur de la Région Analamanga appelle les citoyens à ne pas accepter d'être instrumentalisés à des fins de troubles. D’autres soulignent par ailleurs que des mécanismes rigoureux de surveillance électorale sont en place pour garantir la transparence et l'intégrité du processus électoral.
Le Premier ministre Christian Ntsay a rappelé que des recours légaux existent pour contester des résultats. Une manière pour lui d'appeler l’Opposition à respecter les procédures officielles. Le président de la Commission électorale nationale indépendante Dama Arsène Retaf Andrianarisedo a par ailleurs annoncé que des enquêtes sont ouvertes pour faire la lumière sur les irrégularités dénoncées.
Certains analystes politiques voient dans cette offensive médiatique une stratégie délibérée visant à préparer le terrain pour des contestations post-électorales. En exagérant ou en fabriquant des allégations de fraude, l’Opposition pourrait chercher à justifier une éventuelle défaite et à mobiliser ses partisans pour des manifestations de grande envergure…
La Rédaction